Les lentilles, et encore plus si elles sont souples, devraient être d’emblée contre-indiquées, au profit des lunettes, lors des vols long courrier compte tenu de la grande sécheresse qui règne en cabine. Sur place, nombreuses seront les situations de dangerosité des lentilles : climat chaud et sec, exposition au sable, à des poussières, des polluants, des allergènes, à une climatisation parfois trop intense… situations pouvant être dramatiques chez des sujets ayant une tendance à l’hyposécrétion lacrymale, aux allergies. |
Si des lentilles sont emportées, traitements et collyres (unidose) seront emportés en quantité suffisante (deux fois celle prévue, double stock –soute et cabine).
Les lunettes de protection doivent répondre à des normes CE bien précises et sont à acheter chez un opticien, pas dans un supermarché ou dans une boutique d’aéroport.
Pas de contre-indication formelle au voyage aérien, mais nécessité d’un contrôle post-opératoire à une semaine : le risque étant bien évidemment avant tout infectieux. Baignade interdite pendant au moins 3 semaines.
Interdiction des voyages aériens, de montagne à plus de 2.000m et toute autre circonstance pouvant entraîner une modification de la pression (hypertonie intraoculaire avec risque d’occlusion de l’artère centrale de la rétine). Ces interdictions persistent de 15 à 60 jours selon le gaz utilisé.
La déshydratation (entraînant celle du corps vitré) sous les climats chauds peut entraîner un décollement de rétine : en particulier chez les sujets âgés et/ou fort myopes : boissons abondantes, dès l’entrée dans l’aéronef.
En zone tropicale, les épidémies de conjonctivites sont fréquentes (et pourraient être dramatiques chez un porteur de lentilles) : hygiène générale, et lavages des mains aussi fréquents que possible.
Les maladies tropicales à tropisme oculaire (trachome, onchocercose, loase..) sont à risque nul chez le voyageur non résidant.
Aujourd’hui la prévention palustre ne repose plus sur cette molécule ; et les voyageurs en zone 2 se voient prescrire l’association chloroquine + proguanil (Savarine®) à dose quotidienne fixe, jamais en curatif : ce qui a fait disparaître les problèmes ci-dessus.
Les ophtalmologistes préfèrent néanmoins souvent considérer la chloroquine contre-indiquée chez les sujets présentant une pathologie rétinienne chronique, en particulier une rétinite pigmentaire, une dégénérescence maculaire ; l’association atovaquone + proguanil (Atovaquone-proguanil®) paraît prendre ici toute sa valeur.
Quantité utile double, préférant les unidoses, à garder à l’abri du soleil et des trop fortes chaleurs.
Nous remercions pour sa collaboration à cet article le Dr M. Mohand Said du Service d’Ophtalmologie (Dr. A. Salvanet), Centre Hospitalier, 94195 Villeneuve St-Georges.
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