En 2000 les actes de piraterie ont augmenté de 56% par rapport à l’année 1999 et de 400% sur dix ans. Les chiffres officiels sont très sous-estimés (en particulier pour la navigation de plaisance) : ils attestent néanmoins de la croissance de cette criminalité maritime : ce sont 72 personnes qui auraient péri lors d’attaques en 2000 (plus 26 portées disparues) , contre 3 en 1999.
Un quart de ces attaques ont lieu en Asie du Sud ; l’épicentre mondial semble se situer dans le détroit de Malacca, entre l’Indonésie et la Malaisie, où plus personne ne veut jeter l’ancre la nuit…
Les autres zones dangereuses se situent autour de la corne de l’Afrique, sur une large bande côtière autour du Nigeria, dans le nord de l’Amérique du Sud et bien sûr dans la zone caraïbe (hors eaux territoriales des DOM français). Ailleurs dans la zone intertropicale la piraterie existe de façon erratique.
Elle est le fait d’autochtones, souvent des pêcheurs sous-employés mais munis de vedettes rapides. Repérage d’un bateau de plaisance, abordage -souvent nocturne-, neutralisation des passagers. Le plus souvent les pirates laissent vivantes leurs victimes, se contentant d’emporter leurs biens. Mais la violence croît et, parfois, l’équipage est massacré (ou " porté disparu ") ; le yacht est repeint pendant que d’autres s’occupent de lui faire des faux papiers ; rebaptisé, il sera alors revendu par des réseaux locaux.
Elle s’attaque avant tout à la marine marchande ; après étude des routes et cargaisons, un navire disparaît après que son équipage ait été tué ou, dans le meilleur des cas, débarqué. La cargaison sera revendue dans des zones de non-droit, "ports-francs" et autres havres où règnent la corruption et les mafias.
Recommandations du Ministère des Affaires Etrangères.
Les navigateurs doivent :
Tous droits réservés pour tous pays.