Ou abeilles « africanisées », elles constituent un grand problème de santé publique et un problème de santé individuelle pour le voyageur non averti visitant le continent américain.
En 1956, le généticien brésilien Warwick Kerr (Rio Claro, région de Sao Paulo) importe de Namibie 46 reines de l'espèce Apis mellifera scutellata : celle-ci produit moins de miel que l'abeille européenne mais prolifère mieux sous le climat tropical. Il fait donc féconder ces reines par des bourdons européens. Un an plus tard 26 essaims disparaissent du centre de recherches, dans des circonstances mystérieuses. Deux ans plus tard, la population constate d'étranges et fulgurants décès animaux et humains.
Puis les abeilles hybrides colonisent les Amériques avec une progression annuelle de 300 à 500 km par an (cf carte 2005 ci-dessus). Le premier décès aux Etats-Unis (Texas) survient en juillet 1993. C'est à partir de cette date qu'apparaît le nom d'abeille tueuse (killer bee).
La principale caractéristique est l'agressivité. Toute présence animale ou humaine dans un rayon de 500 m autour de l'essaim (un mile pour certains spécialistes) est perçue comme un ennemi à attaquer. L’ouvrière qui a identifié l’« ennemi » le pique, déclenchant par la rupture de son abdomen une alerte phéromonale de l’essaim. Jusqu’à 100% de la population de l’essaim attaque alors de manière ciblée et poursuivent leur cible sur plusieurs centaines de mètres.
L’attaque est toujours massive : on ne compte plus les chevaux tués en quelques minutes. Le venin n’est ni plus ni moins toxique ou anaphylactogène que celui des abeilles européennes : c’est le nombre énorme de piqûres qui fait la différence.
On admet qu’un humain qui déclenche un alerte a 75% de probabilité de mourir.
Les colonies sont très susceptibles (une sorte de « tolérance zéro ») et leur état de colère peut durer plusieurs jours après une alerte. Une alerte, cela peut être un bruit sourd ou répétitif, une odeur inconnue (parfum par exemple), les reflets d’un bijou...
En zone rurale, avoir la même vigilance que celle que l’on a, par exemple, vis-à-vis des serpents :
1) Regarder
2) Ecouter : si le « bzzz » augmente, rebrousser chemin.
De plus :
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