Ou cinétose ou naupathie, sa définition et sa pathogénie restent incertaines et débattues. Pour beaucoup, il s'agirait d'une réaction normale de l'organisme à la perception du mouvement lorsque les divers récepteurs (visuels, vestibulaires et proprioceptifs) sont en conflit quant à l'interprétation des mouvements du corps.
L'incidence est très variable: de moins de 1% sur les avions de ligne à près de 100% sur des bateaux en mer démontée. Puis viennent les transports terrestres: par ordre décroissant, autocar, voiture et train.
Age et sexe:
Facteurs déclenchants / aggravants: en premier lieu, la visualisation d'un horizon mouvant (le mal des transport est moins fréquent la nuit, l'obscurité occultant cet horizon mouvant); puis peur d'être malade; mais aussi certaines odeurs vapeurs ou fumées, monoxyde de carbone, ventilation inadéquate.
Trois phases
Diagnostics différentiels :
Selon le stade: gastroentérite (type norovirus, en particulier en croisière), intoxication, maladie vestibulaire, troubles métaboliques graves et aigus, affection cardio-vasculaire aiguë. En avion, troubles dus à l'hypoxie relative (aéronefs pressurisés) ou absolue (aéronefs non pressurisés).
Il n'existe aucun médicament anti-naupathique universel; l'efficacité globale des produits proposés est limitée. Dans tous les cas, ils doivent être pris en prévention primaire, avant l'apparition des premiers symptômes.
Sont essentiellement proposés des antagonistes des récepteurs H1 de l'histamine (Agyrax®, Mercalm®, Nausicalm®, Nautamine®), la scopolamine (Scopoderm® TTS), la promethazine (Phenergan®) ; les résultats des études cliniques ne sont généralement pas à la hauteur des promesses théoriques (Santé Canada). On contre-balancera les effets positifs jugés légers à modérés, par les effets secondaires quasi constants (somnolence en particulier, qui interdit de conduire, de barrer). Pour beaucoup, la prescription de ces médicaments ne devrait être envisagée que lorsque les mesures préventives générales correctement appliquées lors d'un précédent déplacement n'ont pas été suivies d'effets satisfaisants.
Des études sur des anti-dépresseurs, anti-convulsivants, antagonistes des récepteurs de la sérotonine ont des résultats contradictoires. De même celles menées avec du gingembre, pourtant accélérateur reconnu de la vidange gastrique.
Les huiles essentielles en friction du visage ou du thorax (lavande, menthe poivrée, fleur d'oranger, rose, sauge, estragon) sont très populaires, sans base scientifique : mais pourquoi pas : aucun effet secondaire, odeurs agréables et effet placebo certain.
Idem pour les médicaments homéopathiques (cocculus, tabacum, petroleum, sanicula, ignatia, borax), l'acupuncture ou l'auto-acupression.
Le marché des anti-naupathiques est en forte et régulière expansion.
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